Alors plusieurs usines de Stellantis en France avaient été touchées ce mois-ci par des mouvements de grève pour demander des mesures améliorant le pouvoir d’achat, le constructeur automobile a proposé de verser à la majorité de ses salariés en France jusqu’à 1.400 euros d’aides en octobre pour soutenir leur pouvoir d’achat, a annoncé ce mardi un porte-parole du groupe, précisant que cette aide exceptionnelle inclut une prime et la possibilité de « monétiser » trois jours de réduction du temps de travail (RTT).
Dans le détail, environ 60% des salariés pourraient ainsi toucher le mois prochain jusqu’à 1.400 euros supplémentaires, et 20% des effectifs jusqu’à 1.100 euros. Toutefois, les 20% de hauts salaires ne sont pas concernés par ces mesures.
Stellantis a ajouté que les sommes totales versées en 2022 au titre du pouvoir d’achat peuvent atteindre en France 1.967 euros pour un salarié, si l’on additionne le supplément d’intéressement déjà annoncé dans la foulée des résultats financiers solides du groupe.
« Faire progresser le pouvoir d’achat de nos salariés au-delà du niveau de l’inflation »
« Les propositions faites par la direction et partagées avec les partenaires sociaux permettent de faire progresser le pouvoir d’achat de nos salariés au-delà du niveau de l’inflation« , a souligné Bruno Bertin, directeur des ressources humaines de Stellantis, dans une déclaration transmise à l’agence ‘Reuters’.
La semaine dernière, Renault a, lui aussi, proposé un ensemble de mesures exceptionnelles pour aider ses salariés en France face à l’accélération de l’inflation, représentant plus de 1.000 euros nets d’ici la fin de l’année pour la majorité d’entre eux.
« Ce n’est pas le partage des bénéfices qui doit assurer le maintien du pouvoir d’achat »
Stellantis et Renault ont également accédé à la demande des syndicats de voir les négociations salariales de 2023, habituellement engagées en début d’année, avancées à décembre 2022. Les organisations syndicales ont également demandé que les discussions sur les salaires ne tiennent pas compte des mesures exceptionnelles annoncées.
« On ne résoudra pas le problème du pouvoir d’achat à coup de primes« , a réagi le syndicat CFDT dans un tract. « Ce n’est pas le partage des bénéfices qui doit assurer le maintien du pouvoir d’achat, c’est la revalorisation des salaires [qui restent] la référence de calcul« .
Source : Boursier.com