Tous les 22 mai, depuis 1993, a lieu la journée mondiale de la biodiversité, contraction des mots « diversité biologique ». Elle représente toutes les espèces animales ou végétales vivantes, les milieux naturels sur terre et dans l’eau ainsi que les êtres vivants tels que les gènes ou les bactéries. On estime entre 5 et 30 millions d’espèces abritées par la biosphère.
Tous ces écosystèmes étant dépendants les uns des autres, ils sont indispensables pour l’homme, elle est vitale pour la survie de l’espèce humaine : les poissons assurent 20% de l’apport en protéines de 3 milliards de personnes et plus de 80% de l’alimentation humaine provient des plantes. Mais la diversité biologique est menacée par l’activité humaine qui accélère son déclin.
La menace humaine
Plus personne ne remet en cause la nécessité de respecter et de protéger la biodiversité, notamment pour les générations futures, pourtant, certaines activités humaines continuent encore de menacer la faune et la flore : agriculture et pêche intensive, braconnage, élevage industriel, contamination des milieux naturels par la pollution, artificialisation des sols pour étendre les zones urbaines…
Conséquences : plus de 70% de l’environnement terrestre et 40% de l’environnement marin sont altérés par l’activité de l’homme. 20% des émissions mondiales de gaz à effet de serre issues de ces activités proviennent directement de la déforestation. C’est l’une des principales causes du déclin de la biodiversité notamment au Brésil – dont le record de superficie détruit, 581 km², a été atteint le mois dernier.
Mais la nature se défend face à la menace, puisque la modification de la nature par l’homme favorise l’émergence de nouvelles maladies infectieuses. Environ 60% des maladies infectieuses chez l’homme sont des zoonoses, elles s’attrapent par l’intermédiaire des animaux. Ainsi on peut compter le virus Ebola, le zika et plus récemment le coronavirus parmi les zoonoses qui sont apparues ou réapparues ces dernières années.
Des engagements pour respecter la biodiversité
La diversité biologique se détériore très rapidement au fil des ans. Selon un rapport de 2019, sur une estimation de 8 millions d’espèces animales et végétales, les scientifiques estiment qu’il y aurait environ 1 million d’entre elles qui pourrait disparaître dans les prochaines décennies. Les chiffres actuels d’extinction sont alarmants et supposent que nous sommes en train de vivre une sixième période d’extinction massive, comme celle datant d’il y a 66 millions d’année et qui avait entraînée la disparition des dinosaures.
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Heureusement, des lois existent pour lutter contre la détérioration de la biodiversité comme la loi pour la protection de la nature établie en 1976 ou encore l’adoption de la Convention sur la diversité biologique en 1993. Cela fait maintenant 28 ans que 196 pays ont accepté de ratifier cet engagement international qui consiste à faire respecter, à défendre et à protéger la biodiversité et à gérer l’utilisation durable des ressources naturelles.
Mais certains états et gouvernements sont plus soucieux de leur croissance économique que des problématiques liées au changement climatique. Et ils sous-estiment l’impact de leur politique négligente envers la biodiversité, alors que la préservation de la nature est l’affaire de tous…
source : www.tameteo.com