Renault et Geely devraient renforcer leur collaboration. Selon trois sources proches du dossier citées par ‘Reuters’, le groupe chinois va s’appuyer sur son partenaire français pour croître au Brésil avec un vaste accord commercial et industriel dont l’annonce est prévue d’ici la fin du mois. Les deux acteurs sont déjà associés en Corée du Sud et dans les motorisations thermiques. Geely pourrait dans un premier temps commercialiser une partie de ses véhicules dans le réseau brésilien de Renault.
L’accord préliminaire prévoirait aussi une prise de participation minoritaire de Geely dans l’entité Renault Brésil, selon deux des sources, ainsi que la possibilité d’assembler des voitures du groupe chinois dans l’usine Renault de Curitiba. Ce volet de l’accord, qui ne sera définitif qu’une fois toutes les autorisations réglementaires obtenues, a été rapporté en premier par ‘Les Echos’.
Le Brésil est le cinquième plus important marché du groupe Renault hors de France, non loin de l’Allemagne, son 4e marché international, et doit jouer un rôle central dans le plan de bataille international du constructeur français pour réduire sa dépendance au marché européen. Le site « Ayrton Senna », fondé en 1998, emploie environ 2.600 personnes et compte des chaînes d’assemblage de véhicules mais aussi une usine de mécanique et une fonderie, toutes deux rattachées désormais à la co-entreprise de motorisations thermiques Horse. Pour les constructeurs chinois, le Brésil représente une nouvelle opportunité d’expansion dans un environnement commercial de plus en plus tendu, notamment entre la Chine et les Etats-Unis.
Les détails techniques du volet industriel du partenariat Renault-Geely au Brésil sont toujours en discussion, mais selon une des sources de l’agence, le groupe chinois pourrait industrialiser dans l’usine Renault de Curitiba sa plateforme multi-énergie, permettant d’assembler des modèles essence, hybrides ou 100% électriques.