Renault a fait état jeudi d’un résultat opérationnel record et supérieur aux attentes au titre de 2024, ayant réussi à garder le cap jusqu’au bout de l’année grâce à ses réductions de coûts et ses nombreux lancements, mais Nissan a pesé sur son résultat net.
Le groupe au losange a réalisé un chiffre d’affaires de 56,23 milliards d’euros, en hausse de 7,4%, et un bénéfice opérationnel de 4,26 milliards (+3,5%), supérieurs dans les deux cas aux attentes de 22 analystes. Le consensus fourni par Renault donnait respectivement 54,45 milliards et 4,22 milliards.
Sa marge opérationnelle est ressortie à 7,6%, contre 7,9% en 2023, baisse imputable à la déconsolidation de l’activité thermique Horse, mais supérieure à la marge d’au moins 7,5% visée par Renault.
Le constructeur automobile français était l’un des rares du secteur à avoir maintenu l’an dernier ses objectifs alors que plusieurs autres constructeurs avaient revu à la baisse à l’automne leurs prévisions de résultats, parfois de manière spectaculaire, face à la dégradation de la demande et à des difficultés opérationnelles spécifiques.
Renault Group, dont les ventes en volume se sont hissées l’an dernier de 1,3%, a en revanche vu son résultat net, part du groupe, chuter de 1,45 milliard d’euros à 752 millions sous l’impact de la moins-value sur les cessions d’actions Nissan, de la contribution en forte baisse de son partenaire japonais en difficulté et d’une perte de valeur sur la participation du groupe dans Nissan.
Le constructeur automobile français a néanmoins proposé un dividende de 2,20 euros, en hausse de 19%.
Pour 2025, Renault a dit viser une marge opérationnelle supérieure ou égale à 7%, un objectif qui inclut un impact estimé d’un point lié au durcissement des règles européennes sur le CO2.
Plus petit que nombre de ses concurrents, Renault a tiré jusqu’ici son épingle du jeu grâce à la restructuration drastique qu’il a connue, conjuguée à un profond repositionnement stratégique et à des partenariats tous azimuts – aux Etats-Unis, en Europe et en Chine – pour rester dans la course à l’électrification et à la voiture connectée tout en partageant les investissements.
Sous la houlette du directeur général Luca de Meo, Renault bénéficie aussi de l’un des plus importants renouvellements de gamme de son histoire.
Après dix nouveaux véhicules en 2024, le groupe prévoit encore sept lancements supplémentaires en 2025, notamment le SUV Dacia Bigster, grand frère du best-seller Duster, et le petit SUV électrique R4.
Source : Reuters