Royal Dutch Shell examine ses participations dans le plus grand champ pétrolifère américain en vue d’une éventuelle vente d’actifs, ont déclaré à Reuters des sources au fait du dossier, alors que le groupe est confronté à une pression accrue pour réduire ses émissions de carbone.
La vente pourrait concerner tout ou partie des actifs de Shell dans le bassin du Permian, au Texas, qui a représenté environ 6% de la production totale de pétrole et de gaz du groupe anglo-néerlandais en 2020. La valeur de ces participations pourrait dépasser les 10 milliards de dollars (8,25 milliards d’euros) selon ces mêmes sources.
Il n’y a aucune garantie que Shell finisse par conclure un accord, ont précisé ces sources sous couvert d’anonymat.
Shell s’est refusé à tout commentaire.
Comme ses rivaux, le deuxième groupe énergétique occidental subit la pression des investisseurs pour augmenter ses bénéfices tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre qui accélèrent le réchauffement climatique, notamment en vendant des actifs.
Tout retrait de la région du Permian marquerait un changement majeur pour Shell alors que la zone a précédemment été identifiée par le groupe comme l’un des neuf principaux bassins pour sa stratégie de transition énergétique visant à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050.
Le plan de transition énergétique de Shell, l’un des plus ambitieux du secteur, vise à réduire progressivement la production de pétrole et de gaz et à augmenter l’investissement dans les énergies renouvelables, l’hydrogène et les technologies à faible émission de carbone.
Un tribunal de La Haye, aux Pays-Bas, a ordonné en mai à Shell de réduire davantage ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030.
Le groupe prévoit de faire appel de cette décision mais a également dit vouloir accélérer sa réduction des émissions, ce qui risque de réduire ses activités pétrolières et gazières.
A la Bourse de Londres, l’action Shell progressait de 1,8% en début d’après-midi.
Source : Reuters