TotalEnergies a annoncé mardi la mise en oeuvre au cours de l’été d’un plan d’action pour respecter les droits des populations habitant à proximité de son projet de gaz naturel liquéfié (GNL) au Mozambique, une étape de plus vers le redémarrage du chantier.
« Les partenaires de Mozambique LNG ont pris connaissance du rapport de Jean-Christophe Rufin. Les partenaires du projet ont décidé d’un plan d’action à la suite des conclusions de ce rapport« , a déclaré à Reuters un porte-parole de TotalEnergies.
« Ce plan va maintenant être mis en oeuvre. Tout en notant des améliorations sur le plan sécuritaire sur le terrain, il n’y a pas de date de ‘restart’ à cette heure« , a-t-il ajouté.
TotalEnergies détient une participation de 26,5% dans ce projet interrompu en 2021 après une attaque djihadiste liée à l’organisation Etat islamique dans la province de Cabo Delgado, dans le nord du Mozambique, où se trouve le site du chantier.
Le rapport publié mardi, préparé par l’ex-ambassadeur et médecin humanitaire Jean-Christophe Rufin, note que même si le conflit armé devrait se poursuivre, les zones dangereuses sont désormais situées au sud et à l’ouest du site lui-même.
Le plan d’action sera supervisé par Jean-Christophe Rufin et prévoit la rémunération des familles déplacées d’ici juillet, ainsi que la construction de nouvelles maisons d’ici la fin de l’été et l’amélioration de l’accès à la pêche.
Il prévoit aussi de renégocier les relations avec les forces de sécurité et de créer une fondation pour l’amélioration de la vie locale, dotée d’un budget pluriannuel de 200 millions de dollars.
Mozambique LNG devait initialement livrer sa première cargaison en 2024, avec pour objectif de produire jusqu’à 43 millions de tonnes de gaz par an.
Les autres partenaires du projet sont les sociétés mozambicaine ENH, japonaise Mitsui & Co, thaïlandaise PTTEP et indiennes ONGC Videsh, Bharat Petroleum et Oil India.
(Bien lire que la mise en oeuvre du plan d’action ne déclenchera pas automatiquement le redémarrage du projet).
Source : Reuters