L’inflation globale dans la zone euro a affiché en mars son ralentissement le plus marqué mais en faisant abstraction des éléments volatils la hausse des prix s’est amplifiée, ce qui pourrait inciter la Banque centrale européenne (BCE) à poursuivre son resserrement monétaire, montre la première estimation publiée vendredi par Eurostat.
L’indice des prix à la consommation calculé aux normes européennes (IPCH) est ressorti à 6,9% sur un an, la plus forte décélération depuis la collecte des données de cette statistique en 1991.
Le consensus Reuters le donnait à 7,1% après une progression de 8,5% en rythme annuel en février.
L’inflation de base, qui exclut l’énergie et les produits alimentaires non transformés, est cependant passée de 7,5% à 7,4%, contre un consensus à +7,5%.
Une mesure plus étroite encore, qui exclut en plus l’alcool et le tabac, montre qu’elle est en hausse de 5,7% après +5,6% et un consensus à +5,7%.
La BCE a relevé le coût du crédit de 350 points de base depuis juillet, mais n’a donné aucune indication pour sa réunion du 4 mai en raison notamment des turbulences financières. Le chef économiste de la BCE, Philip Lane, a cependant estimé récemment que les taux devraient encore monter pour s’assurer que l’inflation reflue à 2%.